Handicapé physique, le jeune homme vit à la résidence des Courtils. Aujourd’hui, il ne peut plus pratiquer son sport préféré. Il a besoin de bénévoles pour l’accompagner.
Tranquillement installé dans une petite salle de réunion de la résidence des Courtils, Yann plaisante. Pas avare de sourires, il croque la vie avec bonne humeur. Passionné de musique bretonne, « surtout Tri Yann et le bagad de Lann Bihoué », il est un fan de sport et un supporter inconditionnel du Stade Rennais.
Malgré ses jambes qui refusent obstinément de lui répondre, il est aussi un pratiquant assidu de tir à l’arc. Une activité qu’il pratiquait jusqu’à il y a encore quelques semaines chez les Archers de Liffré, tous les mardis, de 20 h à 22 h.
« Ça me permet de rencontrer d’autres personnes, en dehors du foyer. Ça me change les idées », raconte Yann.
Depuis le mois d’avril, le jeune homme ne peut plus pratiquer sa passion. La personne qui l’accompagnait en voiture n’est plus disponible. Et Yann n’a pas les moyens de payer un taxi. « C’est trop cher, rapporte René, son père. Quid des aides financières ? Une demande a été faite pour une prestation compensatoire handicap. Nous attendons la réponse. Mais bon… »
Difficile aussi de mobiliser du personnel de la résidence. « Nous avons des moyens mais ils ne sont pas suffisants pour répondre à toutes les attentes, explique Michael Pfab, coordinateur. On se heurte toujours à la question financière ! Nous recherchons donc des bénévoles pour assurer le transport de nos résidents, en utilisant des véhicules du foyer (1) ». Parce que Yann n’est pas seul à vouloir se déplacer. Jeanine, par exemple, aimerait bien pouvoir aussi aller à Liffré pour participer à des ateliers de couture…
Un réseau de bénévoles
Les Courtils ont l’habitude de collaborer avec les bénévoles. Le week-end, plusieurs d’entre eux se mobilisent déjà pour conduire des résidents à la messe. Il y a quelques années, ils étaient encore plus nombreux pour transporter les résidents au foot-fauteuil à Rennes, chaque mercredi. « C’était les années glorieuses, commente Michael Pfab. Nous avions toujours du monde. Mais depuis 4-5 ans, il y a une baisse énorme du nombre de personnes prêtes à s’investir. »
À 6 km de Liffré, sans arrêt de bus à proximité, les résidents ont besoin de se faire conduire. Sans l’aide des bénévoles, il devient compliqué de leur permettre d’assouvir leurs envies, leurs passions. Et Yann aimerait tellement pouvoir de nouveau toucher la cible…
Les personnes intéressées peuvent prendre contact au 02 99 04 47 21.